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( ma première sortie au super-marché )

JOUR J+4

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JOUR J+2

JOUR J+8

( sur la terrasse c’est toujours beau temps / les ados font du skate sur le parking du super-marché dont tous les caddies sont volés )

JOUR J+9

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JOUR J+10

jeu vidéo avec d'un côté les chasseurs et de l'autre le gibier (moi) / les chasseurs attendent que je sois engagé

dans une allée pour se jeter sur moi avec leurs chariots / sauver ma peau consiste à observer le mouvement des

prélever de quoi me nourrir / c'est avec soulagement que je me retrouve dans la rue mais il me faut rester

vigilant... le piéton au loin semble lui aussi me foncer droit dessus, avant qu'il arrive à ma hauteur sans chercher

à m'éviter, je m'écarte empruntant la chaussée désertée / c'est avec soulagement que j'ouvre la porte de mon

appartement, aujourd'hui encore j'ai échappé au pire )

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JOUR J+12

François Bournigault

espace d’expression artistique

En peinture, en modélisant la lumière sur un fond sombre et uniforme l’artiste fait surgir de l’obscurité le volume. Le photographe ne pourrait capturer, sans la lumière, les volumes révélés par le contraste entre le clair et l’obscur. La relation entre la lumière et l’ombre est fascinante, elle m’incite continuellement à développer diverses expérimentations. Les environnements sombres, les espaces peu lumineux, la ville dans la nuit, sont mes terrains de jeux. J’associe souvent le mouvement à la captation de la lumière afin d’en augmenter la dimension plastique, soit en réalisant mes prises de vues depuis un véhicule en mouvement, soit en provoquant un mouvement, qui peut aller jusqu’à l’expression corporelle, afin que l’appareil photographique se déplace dans l’espace. A travers 6 séries, ayant chacune leur identité, je vous propose de découvrir ma fascination pour la lumière de l’ombre.